La maison dort

Deux têtes sur un oreiller.

L’une, en belle châtaigne,

Dépose les ondes de ses cheveux

Comme une plaine.

L’autre, à cheveux d’archange,

Ignore encore sa beauté.

J’écoute leurs respirations dans le silence,

En terre d’enfance, restant posée…

La maison dort et moi,

Comme un chat familier,

Je tourne sur mes pattes feutrées.

Un chaud parfum de caramel,

De fruits sauvages et de brisée,

Caresse les rideaux et les croisées.

Le temps s’est arrêté

Au seuil de leur repos,

Et retient ses aiguilles nouées.

Là, dans ces terres gardées

Des feux de la mémoire,

Je n’ai plus ni corps ni âme,

Mais juste un coeur,

Tournant en étoile,

Dans le matin

A peine levé….

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article, publié dans Les poésies de Colette, est tagué , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.