15 mois ; c’est le temps qu’il aura fallu pour que tels deux petits phénix renaissant de leurs cendres, mes yeux retrouvent en grande partie leur capacité aliénée ; 15 mois de doute, de dialogues acharnés avec des spécialistes fermés sur leur savoir, et peu enclins au partage ; 15 mois à recréer un monde imaginaire, à suppléer au regard abîmé par les autres sens, et donc, 15 mois d’un apprentissage assez merveilleux : sentir, sinon voir, imaginer, sinon voir, et surtout croire, et croire encore à la valeur d’un combat, ne rien lâcher, ne rien laisser….photographier vaille que vaille, écrire surtout….
15 mois, 5 opérations, des latences et le grand silence intérieur qui naît de la maladie, et qui se peuple au fil des jours de pleins de choses ; découverte aussi des amis qui sont là, des gens qui comprennent, et du sens de ce que veut dire rester soi-même, soi, avec son sourire, ses forces et ses gros moments de faiblesse….
Rassurez-vous : pas plus que d’autres je n’aime les épreuves, que je ne prends qu’avec une relative philosophie.
Pour rien au monde non plus, je ne veux dramatiser à outrance, un épisode tellement peu grave au regard de ce que subissent d’autres gens ! Non ! Je veux juste dire que la vie, c’est ça aussi, permettez-moi le mot : de gros emmerdements ! Comme un petit bateau malhabile, calfaté au fil des besoins, j’ai juste tenté de tenir le cap, sans le voir, c’est le cas de le dire !
Et ai surtout voulu rester présente aux autres, intégralement, sincèrement et même viscéralement : l’absence souligne souvent à notre âme défendant, combien nous aimons celui qui n’est pas là ; De la même façon, parfois, une petite maladie mystérieusement apparue permet-elle de souligner à quel point il est nécessaire de vivre au sens plein du terme.
Et de garder en soi, le rire de Bergson !
C’est mon petit message du jour….
Heureuse de te lire.
Merci pour ce partage qui rappelle qu’il faut profiter de la vie au quotidien, en toute chose, avec les joies et les peines aussi. Les difficultés nous rendent plus forts, on l’oublie mais c’est connu 😉 … Le meilleur est à venir.
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Bonjour Claire
J’expose surtout là ce qui pourrait servir à d’autres: écouter son corps, comprendre qu’on a le droit de s’interroger sur un diagnostic qui parait incertain, et surtout,, surtout, ne pas lâcher prise, ce qui parfois s’avère difficile. Quand au meilleur, il est déjà là, dans la joie de faire tous les jours ce que j’aime tant à faire :)!
Merci, Claire !
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Je ne le savais pas, n’ayant pas encore suivi ton blog à cette époque là.
Tu es bien courageuse d’avoir continué à écrire et faire des photos, malgré tes difficultés.
Belle leçon de la vie : » une petite maladie mystérieusement apparue permet-elle de souligner à quel point il est nécessaire de vivre au sens plein du terme. »
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Bonjour Elisabeth
Les dégâts sont à priori réparés, et ils m’ont appris beaucoup de choses sur moi -me^me; Pas seulement de bonnes choses (je ne suis pas comme on dit une bonne malade :)), mais des trucs essentiels, dont faire toujours le pari d’y croire, et se cramponner !
Bonne journée à toi !
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. « …surtout, ne pas lâcher pris, ce qui parfois s’avère difficile » Bravo, bravísimo, Phédriene.Tengo que decírtelo en español: me ha emocionado leerlo. Y estoy muy muy orgullosa de ser tu amiga. Eres una gran persona y te admiro por tu gran humanidad y generosidad para los demás. Ahora todo irá bien, te lo dice otra que ha tenido un ojo caótico. Un abrazo muy fuerte.
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Bonjour Barbara
Je crains que mes mots ne me fassent souvent apparaître bien meilleure que je ne suis. Néanmoins, je suis extrêmement touchée de vos mots empreints d’humanisme et d’émotion. Je suis également très heureuse et fière de l’attention que vous me portez !
Merci beaucoup, Barbara !
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