Le soleil aujourd’hui frappe avec tant d’audace, qu’il nimbe la ville d’une lumière ectoplasmique, fantasmagorique, qui couvre tout d’un voile de mariée étrange et fin. A travers ce rideau de tulle qui filtre tout bizarrement, la ville retrouve des airs sépia de carte ancienne, l’eau se lagune impunément, et les promeneurs semblent circuler coiffés de chapeaux claques ou juchés sur des vélocipèdes anciens.
Il y a peu de monde ; personne n’attendait ce soleil qui mord un peu les joues, et je jubile d’avoir devant moi, déroulé et renouvelé sans cesse, le décor où j’ai pourtant tant de fois mis les pieds. Sur la passerelle, le soleil illumine gaiement de petites plaques laitonnées où des mains anonymes ou non ont voulu laisser leur trace :
12 mars 2012 – 12 mars 2017, 5 ans d’amour total. A l’extérieur de ces deux parenthèses si précises, une vie m’échappe et m’interroge : qu’est devenu le Roméo nostalgique ou la Juliette ainsi circonscrite ?
Des noms, des initiales enlacées et puis, mirage émanant de bois lointains, ce nom porteur de marais, d’étangs lumineux pépiant leurs eaux sages, d’elfes longs et de mythiques créatures : peuple de la brume.
Ainsi ai-je enfoui ce nom dans ma boite à trésors personnelle, à côté du bain du cygne blanc et de ce couple enlacé s’embrassant sauvagement sous le pont Galliéni, et que je n’ai pas osé photographier….
Encore si admirative devant ton imagination qui ne semble pas avoir de bornes… à mon plus grand bonheur…
J’adore la photo des maisons superposés…
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Bonjour Elisabeth
Et j’aime à partager ces balades rêveuses en très bonne compagnie, comme la tienne ! Merci Elisabeth !
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J’aime également beaucoup cette dernière image qui conclut admirablement ce joli récit.
Merci !
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C’est plutôt à moi de le dire, donc, merci !
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Balades émouvents, magiques a travers du temps. J’adore ces photos rêveuses aussi.!!!
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Le rêve comme une seconde peau, ou le monde inversé, ,et qui dévoile ses côtés cachés ! Merci Barbara !
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