Vous ne l’avez peut-être pas senti encore, mais ça fleurit sur les murs ! Le printemps y buissonne, bourgeonne, éclot sous la forme de fresques fraîches, de dessins décapants, d’éclaboussures vivifiantes !
Hier, musant sur les quais du Rhône, j’ai rencontré ainsi deux jeunes artistes anonymes, torses nus et bonnets sur la tête avec de furieux airs de Charlie (vous savez l’ado dégingandé » des BD « Où est Charlie ? »). L’un préparait le mur à grands coups de rouleaux, l’autre affûtait ses bombes et nous avons devisé joyeusement…je retournerai voir leur œuvre finie, n’ayant pas voulu gêner leur inspiration en restant là !
L’air sentait bon et sur l’eau les cygnes entraient en parade amoureuse, les mâles agressifs, sifflant et pinçant les fesses de leurs rivaux, les femelles dessinant avec eux, ce long coeur en col de cygnes justement que les amoureux de la nature connaissent bien !
Puis j’ai cherché sur la place Bellecour, la statue du petit Prince ! 7 ans de présence à Lyon quasiment et je ne l’avais jamais regardée, tant la statue de Louis XIV crânant sur son piédestal en plein centre écrase tout de son ostentation. Bon, le malheureux petit prince est juché sur une interminable colonne blanche, un truc carré aux allures martiales bien loin de sa poésie ; j’y ai photographié à sa demande, une touriste rieuse à l’incroyable accent de soleil qui était venue pour lui, le petit prince !
Puis, j’ai souri à la petite bonne femme noire de Guerlain ourlant de sa silhouette féminissime les affiches des panneaux fringants ! Entre design et vie des murs, vous savez bien où va mon cœur !
Mais qu’elle chance vous avez eu, j’aimerai bien moi aussi regarder des talents exposés sur des murs publics, dans mon fantasme les artistes par contre ne sont pas anonymes mais certes connues, Je m’imaginais bien transformée en serpent qui langeais des tableaux muraux, et pourquoi pas sortir une longue langue pour plus de sensation, ….. S’imprégner de l’âme du tableau, je me disais ca devrait être grandiose comme expérience, mais bon voilà je suis bien chez moi, a lire ceux qui sont sorties, c’est déjà ça …alors merci de me faire voyager.
Pour les cygnes, que dire ces bêtes me donnent beaucoup de nostalgie,…. Un goût doux-amer laissé dans mon âme depuis que j’ai vu le ballet le lac des cygnes, par contre je n’ai pas aimé cygne noir, malgre son oscar, je le trouvait trop dense et cru a mon goût, il faut dire que je n’aime pas les vision en 10 dimensions.
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Bonjour Anonymous
Votre réponse m’interpelle, j’y sens en effet une émotion mais aussi une forme de tristesse ; Vous savez, la chance, ça se provoque ; Aller à la rencontre des gens et des choses est une démarche dynamique et volontaire, ça ne marche évidemment pas toujours, mais il faut se donner cette liberté quand on le peut. Pour Black swann, je partage votre malaise, ce film est très dérangeant, mais ce n’est qu’une viison au milieu de toutes les possibilités. Et j’aime beaucoup votre image du serpent et de la langue, quelle belle idée !
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merci pour votre réponse, aller à la rencontre de gens est une démarche de souvenir très lointain….un passé, c’est fou ce que certaines épreuves font qu’on peut s’oublier jusqu’à ne plus se reconnaitre. mais prendre du recul c’est dèjà un début.
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Pour anonymous
Je ne vous répondrais pas, là-dessus, de propos lénifiants, parce que ce chemin est vôtre. Simplement, votre démarche ici va dans le sens de la vie, et non du repli… 🙂
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Merci pour vos bons mots, c’est agreablement réconfortant.
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Si les mots ne servent pas à ça, alors, ils ne servent pas à grand chose 🙂 !
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