Corps salé gisant à fleur de draps
Chevelure algueuse
Noyée de nonchalance
J’attends l’éclatement des cieux
L’or pur tombant des nuages noirs
Les cymbales de Zeus
Appelant à la révolte des fous
La radio murmure d’inaudibles trésors
Syllabes brouillées
Harmonies entrecoupées
Que ma conscience capte
A peine, à peine
Juste une guitare frottée
Une ritournelle oubliée
Un coin de mon oreiller
Frôlant ma bouche
D’un cotonneux baiser…
Chantonne dans ma tête
Goutte à goutte la pluie
Qui se fait tant prier,
Déesse incivile
Et que la rue appelle
Sans bruits
Artère assoiffée et vide
Où le sang, affolé
Ne bat qu’à lentes pulsations
Fiévreuses et oubliées…