La fête des mots, une utopie ? …petite philosophie dans le boudoir acte XLI

Demain soir, comme chaque année, c’est la fête de la musique ! Fête que je suis depuis son origine parce que j’ai toujours adoré l’idée de faire descendre dans la rue, ou plutôt de faire se rencontrer dans la rue l’art et la vie. Ce qui me frappe dans  cet événement-là est l’universalité de ce qui y est proposé : musique classique, variété, pop, reggae, hip hop, techno, chant lyrique, chorales de tous âges et de tous genres !

Alors je me suis demandé dans ma petite fête folle pourquoi il n’y aurait pas une fête des mots ! Oh je vous entends déjà agiter les salons littéraires, la fête de la poésie, les assemblées de conteurs, et autres événements fédérateurs  certes, mais toujours autour d’un genre, d’une pratique ! Ce que je voudrais moi, c’est que le mot descende dans la rue ! Qu’il y soit célébré, goûté et fêté sous tous ses aspects et toutes les coutures sans condition de genre ni d’âge. Que soient mis à disposition cahiers et supports divers, plateformes tactiles, chiffons,  papiers, pour que le chaland inspiré puisse participer de sa plume à une œuvre commune, rimer, élucubrer, délirer même et partant, ajouter son style, sa patte, sa folie propre et donner à savourer ses créations dans un échange libre et joyeux ! Que soient proposés en parallèle des tribunes où déclamer, réciter, bavarder ! Qu’on prête des livres au passant pour un instant de découverte !

Ce qui manque à l’écriture c’est de se libérer de son corset, de circuler si je puis dire poitrine à l’air et inspiration en écharpe, sans gaine, ni restriction d’aucune sorte ; ce qui lui manque, c’est cette libre exubérance, sans gourme  ni colifichets, sans talons hauts ni artifices. Alors, on pourrait se réapproprier pleinement la joie du mot, sa quintessence gourmande et créative. Sortir du clivage de la parole reconnue, licite et légitimée pour faire place à l’amateurisme supposé de la même façon que demain,  se côtoieront au coude à coude sur le pavé, élèves de prestigieuses écoles et passionnés de tous poils !

Ce cerait une bonne idée, non ? Qu’en pensez-vous ?

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
Cet article, publié dans Le boudoir philosophique, est tagué , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

7 commentaires pour La fête des mots, une utopie ? …petite philosophie dans le boudoir acte XLI

  1. Tout le monde à quelque chose à écrire. Cette initiative pourrait donner le vouloir d’y parvenir. 🙂

    J’aime

  2. Ping : La fête des mots… | Le Café de la page blanche

  3. Antonio dit :

    La fête des mots ? … mais je l’ai faite descendre dans ma rue !
    Quand les idées se rencontrent, l’utopie devient une éclipse de soleil…

    J’écrivais dans ce sens justement quand je suis tombé sur votre billet. Et là, je me suis tourné vers mes mots et je leur ai dit : on arrête tout… on va jouer dans la rue ! …
    La rue de la page blanche, bien sûr ! 😉

    J’aime

  4. Excellente idée

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.