La main

La puissance d’un songe m’a emportée bien loin

Au-delà de toutes frontières

Là où une voix d’enfant briseuse de silence

Portait tous les anges du ciel

Là où une main têtue, menue et silencieuse

Enserrait la mienne comme un collier blanc

J’ai cherché sa douceur, je la cherche indéfiniment

Cette sensation intemporelle d’exister en quintessence

Cette communion sans paroles, regard fiché comme une flèche

En plein cœur, ce qui vous fait exister à jamais

Ce qui ressemble à une danse d’amour sur les champs Elyséens

Là où la pluie n’a pas même d’importance

J’ai ce soleil dans le cœur, intraduisible, intransmissible

Qui n’a besoin de rien, se fiche des incroyants, se fiche des rages

Du temps qui serpente à son gré sur des chemins d’infortune

Mais j’ai besoin, de main en main, affleurement des doigts complices

Où se tend le fil du langage implicite, de l’indicible et du caché

De retenir la promesse de l’aube, celle qui m’a portée

Et sur laquelle aucun manteau de nuit ne vient jamais se coucher

Celle du verbe aimer….

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour La main

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