Filigrane

1430 réduit

Je ne suis plus nulle part

Passant derrière les mots en filigrane heurté

Cachant, taisant, gardant enfouis mes secrets

Il n’y a guère plus mutiques que les bavards

Lorsqu’ils cessent de parler

Leur silence devient un mur opaque sur lequel tout est brisé
Je laisse mes yeux, ma plume, mon corps parler pour moi

Dire ce qui peut être, provoquer ce qui n‘est pas

Libre, désentravée des rituels et des purgatoires

Anarchique, rebelle à ce qui lisse, à ce qui cajole

Je caracole sur ma monture en papier, je vole

Je vole et je ne retiens rien

Une feuille passant  tourmentée de bise devant ma fenêtre

Sera bien plus lourde que moi, qui suis atomisée dans le désert

Le petit démon qui m’habite et sa langue fourchue m’ont dit

Dans le coquin creux de mes oreilles, que naviguer entre deux eaux

Est un délice sans pareille, j’y enclos tout ce que j’ai cru

Et je bois à demain à défaut d’un toujours

Aujourd’hui, le présent m’appartient…

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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6 commentaires pour Filigrane

  1. Comme toujours des belles images, poésie presque cinema, très visuel !!!
    Merci, belle Phédrienne !!!

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  2. RvB dit :

    Barbara a fort raison, ta poésie emporte comme le ferait un (très bon) film : merci ! 😉

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  3. Dame mauve dit :

    Je découvre ton blog en venant de chez Olivia Billington. Je vais m’y attarder car il est très intéressant
    J’ai également un autre blog : http://www.damemauve.com

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