Quand le cœur s’embrume
Aux balises de nuit
Quand même le bitume
Frissonne sous la pluie
Et que mes amarres lâchent
Larguant mon bateau fou
Sur un océan vache
Qui cravache mon dos
Mes bras et puis ma nuque
Et me noie dans les flots
Je voudrais ne plus écrire…
Mes mots encartés
De fièvre puérile
Mes mots enlisés de foi
A concasser entre les doigts
Jusqu’à ce que leur sable
Rejoigne enfin la mer
Je voudrais ne plus écrire…
Je voudrais ne pas penser
Oublier la mémoire de mon corps
Et ces images
Où mon esprit se tord
J’ai toujours 20 ans
Dans ma tête
Et la passion au creux des reins
Les mêmes angoisses, les mêmes faims
Je cours toujours sur les chemins
Et puis…
Ces mots prisons
Ces mots de gêne
Qui crient toujours
Plus fort que moi
Semant la joie et l’anathème
Ces mots signature
De mes lois
Me crèvent tant la peau
La gaine des idéaux
Ma volonté de bois
Je suis un fleuve réprimé
Qui grignote peu à peu ses berges
je voudrais ne plus écrire…
Et que ce rythme dense
Où mon cerveau se perd
Emprunte le tempo
Des valses de temps amer
Que ma langue collée
A mon palais désert
Se taise, se taise, enfin…
Je voudrais ne plus écrire…
Je voudrais être une seule pensée…
Je voudrais ne pas t’imaginer…
Jamais ça !!! Et alors ? …
Superbe, Phédrienne, Bravo !!! Mais en peu triste…
J’adore la photo, magnifique comme toujours.
Gros bisous.
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Alors, c’est le doute et le fameux spleen baudelairien, qui parfois traîne du côté de chez Colette !
Bisous Barbara !
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Triste, oui, mais quand je lis cette justesse et cette musicalité, même dans le spleen, je n’ai pas envie de m’arrêter de te lire ! Courage Colette 😉
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Simpelment merci, Hervé !
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