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Que diable allais-je faire dans cette bannière ? Image et symbole…
J’ai toujours eu l’identité voyageuse. Sans doute parce que j’aime à imaginer l’être humain comme une jolie boule à facettes, dont la lumière éclaire indifféremment une face et puis l’autre, en révélant des détails à chaque fois différents. Ce pourquoi je n’aime pas l’usage des avatars, des bannières et en général, des symboles censés représenter ce que vous êtes. Le caméléon ne m’irait pas cependant, parce qu’il y a chez moi comme les chez autres, une trame de fond, ou, si j’ose cette allégorie un peu biscornue, un arrière plan constamment présent. Mais voilà, même lui fluctue et joue à changer son décor. C’est sans doute pour cela que je suis devenue photographe : cet art qui semble figer l’éphémère est en fait un attrape-nigaud qui ne vend que du bluff ! Une interprétation du réel qui ne ressemble à rien d’autre qu’à la vision de l’auteur, c’est ça que j’aime ! C’est sans doute pour cela que je suis devenue écrivain : autant d’écrits, autant de chemins qui conduisent partout sans aller vraiment nulle part et sur lesquels on peut danser à son gré (ou refuser d’y marcher, c’est selon !). Du coup, me plier à la « net attitude » avec ses impératifs d’images est très compliqué. D’abord, parce que je déteste rester dans un décor figé, ces mausolées intérieurs qu’on fabrique si facilement lorsqu’on crée un chez-soi, ensuite, parce que l’image en dit toujours beaucoup plus et beaucoup moins qu’on ne le voudrait et que la perspicacité et la sensibilité du regardant, jouent elles aussi leur rôle. Egalement, parce qu’en la matière, les poncifs entrent aussi en jeu. Enfin, parce que je suis prisonnière néanmoins d’une exigence drastique qui est que, comme on dit trivialement, je n’aime pas tromper les gens sur la marchandise et laisser supposer par mes images et par mes mots, une créature qui ne me ressemblerait pas.Bref, créer une bannière est pour moi, non pas une corvée, mais un questionnement (et si on ajoute les limites techniques et mon ignorance des langages qui permettraient d’approcher mieux une présentation idéale, ça devient comique ! ). Donc, chers internautes de passage, ne soyez pas surpris de ces essais qui évolueront au fil des jours. A peine une image posée, la déception me guette ou cette impression d’étrangeté qu’on a parfois le matin devant le miroir, du genre : mais qu’est-ce que c’est que ce truc là ? Ce n’est pas moi ? A moins que ce ne soit mon côté janusien et éclectique (désordonné ?), qui me joue des tours, allez savoir ?
Cet article, publié dans Chronicolettes, est tagué Image et symlbole, l'identité par l'image, l'usage des bannières, la net attitude, que diable allais-je faire dans cette bannière ?. Ajoutez ce permalien à vos favoris.
Oui, va savoir…. Moi aussi : « j’aime à imaginer l’être humain comme une jolie boule à facettes, dont la lumière éclaire indifféremment une face et puis l’autre, en révélant des détails à chaque fois différents ». Alors, forcément, nous sommes insaisissables et c’est très bien ainsi. Rien de pire que de se faire piéger dans une forme, surtout si nous la fabriquons nous-mêmes
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C’est telelment avisé que je n’ajoute rein à ton commentaire, si ce n’est un merci, Elisabeth !
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Eh bien merci à toi Colette pour cet article (que je trouve) très avisé, et quelque part rassurant ;), et à toi aussi Elisabeth pour cette synthèse admirable de concision !
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Merci pour ta fidélité à ces pages, monsieur Hervé ! 🙂
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Oui, Colette, nous sommes notre subjectivité… totalment!
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Bonjour Aurélio
C’est sûrement ce qui nous rend intéressants ! Merci à vous.
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