Puisqu’il ne faut rien dire
Pas gémir, pas se plaindre ni raconter
Ne pas avoir l’esprit d’escalier
Ni sa tête près du bonnet
Je fais sécession
Je rentre en rébellion
Je jette aux orties
Tous les béni-oui-oui !
Moi, j’aime bien pleurer
Oui monsieur, oui madame
Ca retire le trop plein
De tous mes vagues à l’âme
Et puis je suis gourmande
Et j’aime l’affirmer
J’affectionne d’avoir plein de petits péchés
La perfection m’ennuie
Autant que les dimanche
Et les répétitions et toutes les cadences !
J’aime ne pas aimer
Dans un monde trop normal
Où la conformité
N’est pas le moindre mal !
Voilà, c’est dit, c’est fait
Je fais ce qui me plaît
Et tire la langue au chat
Et tire la queue du rat
Et des cochons pendus
A qui ça fait bien mal !
Et je suis fière de moi
A cet instant du moins
On verra bien demain
A mes pieds en tas mous
Il y a un chagrin, un caprice un peu fou
Et un joli béguin
Pas rangé, entassé
Poétique désordre
Et je tire la langue au soleil
Pour qu’il reste chez moi !