Chercher, chercher
Un petit creux…
Essoufflé et palpitant là
Un doigt au-dessus du cœur
100 degré en–dessous d’une envie
Descente en apnée dans le solstice d’été
Je te cherche partout
Je sais comme je suis connectée
Cerveau-coeur-poumons-ventre
Et tous les artifices quand ça ne fonctionne pas
J’aimais à me lever ainsi, prête à bondir
Comme une panthère sur sa proie
Mais là, je fais seulement sécher mes ailes
Au faisceau nu d’un seul rayon
Un seul
Ca fuit, une nappe d’encre que l’eau dilue
Ca n’existe pas le vide, on n’y passe pas
Même lui est trop plein parfois
Infranchissable désert de ma faim
Accrochée aux lendemains, aux idéaux
Aux ombres factices, au rire et à l’oubli
Heureusement qu’il y a la poésie
Elle est plus solide que moi, j’y crois
Elle est le plus agréable des pleins
Je pose mon émoi sur ses cils
Et sur sa bouche mon désarroi…