Quand je te dis que tes mains vivent
Et que des mondes malicieux
Naissent entre deux lignes subtiles
Entre tes paumes et puis tes yeux
Tu crois te taire mais tu parles
Par chaque ballet de tes doigts
Et le fin réseau de leurs signes
Où s’écrit tout ce que tu vois
J’irais frottant de pulpe à pulpe
Le bout charnu, ligné et chaud
De tes phalanges facettées
De leurs miroirs policés
Entre toi et moi tu le sais
Les jeux de mains sont de fortune
Ils décrochent toutes les lunes
Et notre histoire s’écrit sans mots
Quand l’ombre de tes mains ouvrant
Toutes les portes des jardins
Chante les arpèges du temps
Et que j’y vois naître des mondes
Où rien ne devient incertain…