Il flotte au-dessus de mon toit
Un certain parfum d’inauthenticité
Un petit bout de fausseté
Quelques moites atermoiements
Ô ma ville tant détestée
Où j’ai laissé ma mue, ma peau
De pécheresse ensorcelée
Dis-moi un petit mot de vrai
Fais-moi sentir avec luxuriance
La chair, l’attente et puis aussi
Un peu de ton esprit, ô dis !
Un peu de ta cérébrale présence
Montre-moi ce à quoi tu penses
Dis-moi que je ne me suis pas trompée…
Il flotte au-dessus de mon toit
L’ombre d’un doute, la peur aux trousses
Et puis un rayon de folie
Un peu malingre, un peu bancal
Mais je le prends comme un sosie
Jamais ressemble aux toujours
Et toujours, ça ne me dit rien
Je lui préfère les contours
De mon matin…