En été, la ville m’appartient bien davantage, et encore un peu plus quand la pluie menace. et que les trottoirs se vident. Pourtant, le ciel n‘est jamais aussi touchant et expressif que lorsqu’il est sur le point de déverser sa mauvaise humeur et distribuer sa fraîcheur bienveillante ensuite…alors je marche, avide de laisser à chaque pas, derrière moi, l’ampleur du quotidien, son ennui jamais poétique…sa lourdeur…
C’est là que la ville me sourit le mieux, surprenante toujours avec des gestes, des visages inattendus, ces infimes spectacles, tendus comme un bouquet…