J’ai trop trempé mon encre
Dans la sueur des villes
Trop frotté mes tempes aux murs
J’ai trop heurté les parois du vide
Et les voyages sans issues
Je rêve juste de ta caresse mobile
Et de ton rudoiement têtu
Roule-moi comme un caillou
Un grain de sable tout mou
Fais-moi malléable et flexible
Dilue-moi dans le sel, dans le rien
Chante-moi à l’oreille
Des chansons de marin
Je n’irais pas dormir
Sur ton ventre mouvant
Ni me coucher
Parmi les corps dormants
Je veux juste écouter
Ton grand souffle puissant
Et me nourrir de tes légendes, un long instant
Comprends-moi,
J’ai besoin de rêver par tes yeux
Et d’oublier la terre
De perdre le nord, et le sud si je peux
Et de retrouver mon désert
Sous ta belle peau d’écume et de pierres bleues…
« La mer qu’on voit danser… »
Je repense toujours à ces mots de Trenet quand je retourne au bord de la mer. Ton poème exprime à merveille la douce énergie inspiratrice qu’on y trouve.
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Bonjour Gildéric
je suis heureuse de partager avec toi cette vision sensible 🙂
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Quelle manière plus belle de finir un poème! Quelle jolie image… Bajo tu bella piel de espuma y de piedras azules…
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C’est si joli en espagnol, merci Barbara !
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