Marcher, tête nue, brouillard celé
Ecoutant le hasard tomber à côté de mes pas
En petits morceaux brisés
Ca chante, des voix nues, une hausse, une basse
Les passants ne le savent pas
Mais ils composent une harmonie, parfois
Et leurs mots se répondent comme dans une église
Ca n’a pas plus de sens, mais j’y sens des émois
Quelquefois…
Je cueille à mains perdues les émotions qui passent
Roses, blondes et dodues, indifférentes ou lasses
Je ne garde rien, mon cœur est un transept
Où tous les égarés se rejoignent
Et chaque larme, chaque sourire y met sa croix
Marcher, tête nue
Le ciel à portée de ma bouche
Croire que tout ce qui est vécu
Fera de ma peau une souche
Une fleur, une signature de soie
La virgule de ton moi…