Posées en petits tas bien propres et bien rangés
Sur ma table dorée de poussière filtrée
Des couches de soi, de moi, de riens
Fines, lisses et captives attendent sans chagrin
Que du bout de mes doigts les lissant à tâtons
J’en fabrique un masque tout en plâtre et carton
Que j’en pare mon visage nu de fard et d’ardeur
Pour faire bonne figure devant les temps moqueurs
Mais je préfère le cru, le piquant, la patine
De mes traits fatigués par la veille et l’usine
Des mots cherchés, posés, un à un sur la ligne
Lavés au baiser noir et gourmand de la nuit
Au lait des émotions et des sens chéris
Alors le tas de soi se délite et se mine
Sous la lumière blanche de ma lampe opaline
Et ses miettes s’envolent, une à une sans bruit
Pendant que le matin doucement tend ses fruits…
Quel plaisir de te voir, Colette, ravie de retrouver ta plume, toujours aussi belle
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Bonjour Elisabeth, Le plaisir est grandement partagé, je suis ravie de retrouver ta présence et ta belle plume ! Merci beaucoup.
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Trés belle image toujour sereine! Beau poéme!
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Ca se cultive comme un jardin, j’arrache donc les mauvaises herbes :)!
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