Un jour, dans un ailleurs indessinable, longtemps après que des outils inimaginables aient fait de la lecture cette autre chose que beaucoup craignent tant, une petite main ramassera peut-être au détour d’un vieux meuble un fascicule bleu. Mince, insignifiant et poussiéreux. Avec cette odeur inquiétante des objets qui longtemps se sont tus. Cette pellicule sablonneuse qui aura effacé le dessin de couverture et peut-être même mangé le titre, un peu. Dedans, il y aura des vers, les miens peut-être, pourquoi non. Quelques rimes enlacées de bien-être, de cette gourmandise que je revendique avec bonheur. Quelques histoires sorties de ma tête et qui n’auront pas plus révolutionné ce monde que des millions d’autres mots ; et pas moins. Obscure au milieu des obscurs et peu fâchée de l’être, car enfin, ce qui est et surnage, ce n’est pas la postérité, c’est l’instant, celui où on a aimé faire, celui où j’aurais jeté au vent mes pensées dans le grand courant commun, mes petites historiettes marquées de ma signature propre, je serais là néanmoins, juste le temps qu’on les feuillette, ou qu’on les rejette d’une main.
Et si au moins, trois mots, une phrase complète, touchent, émeuvent, amusent ou étonnent, ne serait-ce qu’un instant, alors une rencontre se fera, éphémère mais si belle, celle de deux esprits se connectant à travers le temps, sans rien construire d’autre et sans laisser trace ni séquelle que cette nano seconde : un temps plein !
Ton écriture me touchera toujours, Colette, et merci pour cet univers, si riche que tu nous offres chez toi
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Elisabeth, j’essaie de livrer au plus près mes émotions et aussi les valeurs que je souhaite partager autour de l’écriture. Ton retour m’est précieux! .
J’aimeJ’aime