Je serre dans mes poings des airs de fortune
Le temple de mes jeux, mes murs de satin
Mon jupon de soie brune et ma robe en demain
Chaque seconde, chaque minute, est mon chemin
Si ça n’existe pas, que croulent mes châteaux
Et leur sable brûlé de mes passions tenaces
Que chantent les rivières et les rues où je passe
Avec mes airs de rien et mes envies de tout
Je souris à la mort, à l’enfant, à la face
Blême et silencieuse de ceux qui n’ont plus rien
Plus rien que mon regard tendu comme une trace
Entre eux et moi soudain, leur faim devant ma faim
Si ça n’existe pas, alors je m’exile dans un entre ciel volé
A l’ombre pure et blanche de deux grands interlignes
Où je dormirais longtemps comme un oiseau calmé
Juste le temps de tout réinventer…
Je danse comme le feu, le corps dur et joyeux
C’est la musique folle qui m’appelle et me veut
Encore, encore, des violons, des arpèges
Encore, encore, le vent, le soleil, la neige
Si ça n’existe pas, que passent les orages
Et leurs grands draps tendus de nuit
Entre midi et minuit sur un grand lit de glace
Je glisserai, pugnace, dans mes folies…
Superbe ce chant de vie!
Bisous!
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