Mini lucarne
Nous marchons au milieu des effluves de cannelle et d’épices. Il fait un froid à ne s’arrêter nulle part et donc, nous avançons au milieu de la foule compacte et docile. Docilement pilotée le long de barrières que des vigiles accortes déploient. Le ciel est zébré de faisceaux colorés, de miroitements, d’éclatements solaires et stellaires, des éclairs musicaux traversent nos oreilles chaudement couvertes cependant. Comme toujours, il y a les incongrus, tels ce père de famille couvert de rejetons agrippés, un sur son dos, un contre son ventre et s’obstinant à pousser au millier de mille obstinés une inopportune poussette ou un brave à scooter tentant de remonter à rebrousse-gens la place Bellecour ! Nous marchons, de spectacle kitch à d’autres habillés d’inspirations plus poétiques comme ce voyage intergalactique animé par un géant de lumière, place Antonin Poncet. Et partout, le même spectacle me fait sourire : l’homo smartphonicus, avançant tête baissée, l’œil vissé à sa lucarne virtuelle et ne regardant plus qu’à travers elle, photographiant, filmant à tour de bras au point qu’hier, dans mon dos, alors qu’une myriade de planètes bleues n’en finissaient plus de mûrir, une petite brunette derrière moi a secoué le bras de son compagnon, et à ses deux mains collées à sa tablette en lui criant : eh, c’est fini !
Oh là là… l’homo smartphonicus!!! tout le monde armés avec ses mini lucarnes…Hahaha; C’est superbe, ma chère Phédrienne!!! J’aime beaucoup…
Bises.
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Comme j’aimerais entendre ton rire pour de vrai, Barbara ! Je suis certaine que même lui est une oeuvre d’art !
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