Jamais sans ma plume, ou les dommages de la célébrité…petite philosophie dans le boudoir, acteLXXXVI…

lauriersJe mentirais bien évidemment si je vous disais que l’attrait de la  gloire n’a jamais caressé de ses ailes chatouilleuses mon petit ego ; il m‘est arrivé plus souvent qu’à mon tour de m’imaginer trônant sur une vertigineuse pile de livres à dédicacer, pendant qu’au-dehors, une émeute jetterait mes fans dans une bataille de crêpe chignon sans fin. Non, je plaisante ! Etre lue davantage m’aurait suffit, mais au final, être lu tout court, n’est-ce pas assez ?  D’aucuns me jugeront peu ambitieuse et pourtant, s’il existe une ambition que je possède bien, c’est celle de l’envie irrésistible, de la joie de faire, de l’enthousiasme à partager, à faire sentir, à titiller…de pouvoir me lever à n’importe quelle heure et de partir au vent de la rue, écouter, regarder, éprouver. D’écrire comme bon me chante, de laisser libre cours, de parcourir en tous sens, c’est le cas de le dire, ce territoire d’infinie liberté  qu’est l’écriture en mots et en lumière. Et de rester moi, quoi qu’il advienne…

Alors, imaginez un peu ce que doit devenir ce périmètre-là quand, par la grâce d’une reconnaissance, d’une célébrité, vous devez enfiler votre costume d’auteur de renom, d’artiste, de papillonner ici et là sur des plateaux avec votre sourire « tiré à 4 épingles », vos argumentaires de vente, et que vous-même devenez un produit exploitable, courtisé, une attraction à talk-show ? Est-ce si tentant, au fond ? Depuis que ces envies-là sont tombées de moi comme des petites peaux mortes, j’ai atteint une plénitude insensée ! Le droit de prendre mon temps, d’aller à fond dans un sujet sans me demander s’il va plaire, forger un consensus, susciter une polémique ; le plaisir constant de rencontrer l’émotion d’un lecteur, sa sincérité, son engouement, de savoir que ça existe. Il y a peu, un de mes contacts m’a écrit que mes textes faisaient du bien à l’âme et au corps : elle ne sait toujours pas quel somptueux cadeau elle m’a fait alors ! Ce prix-là est sans doute la seule couronne dont je peux orner mon chef toujours décoiffé ! Mais qu’est-ce qu’il me plaît !

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Jamais sans ma plume, ou les dommages de la célébrité…petite philosophie dans le boudoir, acteLXXXVI…

  1. Bravo! Et merci pour avoir ces sentiments et de être comme ça… Je suis hereuse d’avoir le gran plaisir de suivre ce blog, de pouvoir lire ta plume riche et emouvant…
    .Toi, tu es une enorme inspiration!

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  2. Phédrienne dit :

    J’en suis très flattée et fière, merci ! Tu es une si belle rencontre !

    J’aime

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