En silence

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En silence, pendant que résonnent les couleurs
rouge, bleu, gris, chamarrées de rupture
Pendant que le sable se tait sous chacun de mes pas
Que j’ai tout obturé, scellé, pour un instant de grâce
lent, dense, lancinant et larvé
Cortège de minutes passant au pas cadencé
seconde après seconde sur ma bouche emmurée
Je me suis tue et mon corps s’est mis à parler
Cœur lourd et scandant à pulsions redoutables
La symphonie inachevée du jour tombant à pleins soupirs
Et quand la pluie s’est mise à chanter
A peine teintée de moirures
J’ai fermé les yeux et espéré
Que ce diamant de silence y reste bien caché
Durant que la nuit m’enjôlait dans son manteau doré

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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