Je passerai ce jour dans un silence pur
Front levé sous les nuages blancs
Je marcherai
Tenant entre mes mains les lisières du temps…
A quoi rêvent donc les oiseaux
Dans leur long vol erratique
Du ponant au lointain orient
Où jamais mon regard ne se couche ?
Moi, je marcherai en songeant
A tout ce à quoi j’ai dit non
A tout ce que j’ai accueilli
Entre sourire et oublis merveilleux…
Je passerai ce jour en écoutant chanter
L’adagio de la rue et du grand fleuve d’or
Couchant entre les rives son corps impétueux
Dans les basses viriles de sa voix de ténor…