J’oublierai le temps
L’ombre de ton dos pressé fuyant sous la lumière
Ces secondes volées au courage de faire
La lâcheté des cœurs, les promesses perdues
Je suis pressée de satisfaire de mes envies durables
La longue trame de fantaisies
De jouer du piano sur des plages de marbre
De crever les nuages et leurs perles de nuit
Oublier le temps, cette sale invention des hommes
Et ses horloges moribondes au tic-tac malvenu
L’heure de sortir, l’heure de rentrer, l’heure d’obéir
L’heure d’aveugler
Aux mots creux des petits mensonges
Une vie au goût de rien
Et dans ce grand flacon d’encre
Où tous mes bateaux vont naviguant
De leur valse folle et violente
Je jetterai ma mesure blanche
Mes notes rouges, mes notes d’or
Mes croches de cœur et d’ardeur
Et puis ma clef des bois mouvants…