N’attendez pas…

C’est un rayon de lune, quelque part en île de France, que je compte cueillir ces temps prochains. Juste ce trait de miel blanc, posé dans le ciel de minuit entre la Seine et la vie. Je n’ai pas  d’autres projets sur la comète de Halley, pas de dossiers de bilan, de poussière sur mon manteau de laine gris, ni d’idées derrière ma tête.  Je suis moins pressée que jamais, je me fous du temps qu’il fait, des huîtres, des dindes et des chapons, je leur préfère la ligne des toits, le chemin plat sous mes chaussures, les rumeurs de la rue, me taire encore un peu…je n’ai pas non plus de vœu, ni pieux, ni soyeux, rien d’autre à donner qu’un questionnement, ma curiosité immense à votre égard, monsieur, madame, que sentez-vous ? Qu’est-ce qui fait vibrer les fibres de votre âme, votre corps,  qu’est-ce qui vous donnera demain l’envie de vous lever, l’essor de travailler, le chant de votre espoir, qu’est-ce qui vous rend fou  et doux comme la peau d’un ange… ? Si je pouvais d’un souffle, d’un mot évoquer cela avec vous, alors, tout aurait un sens…  Et si je ne le peux, s’il faut se cantonner au su, au connu, au licite, alors, je préfère poser un doigt sur ma bouche et vous sourire …

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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3 commentaires pour N’attendez pas…

  1. Je sens juste mon corps qui a froid, delicieusement.
    Le trottoir glacé sous mes semelles légères. Les fleuves puissant comme un ciel. Je sens ma vie passée sous les arches de l’hiver. Putain de temps.
    Je ne sais rien. Je n’attend rien.
    Mais quel mensonge, quel mensonge !
    Je sais ce qui me manque
    Juste la chaleur de la caresse d’une main.

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  2. Je sens juste mon corps qui a froid, delicieusement.
    Le trottoir glacé sous mes semelles légères. Les fleuves puissant comme un ciel. Je sens ma vie passée sous les arches de l’hiver. Putain de temps.
    Je ne sais rien. Je n’attend rien.
    Mais quel mensonge, quel mensonge !
    Je sais bien ce qui me manque
    Juste la chaleur de la caresse d’une main.

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