Vers 8 heures…(fantaisie en Phèdre majeure)

Vers 8 heures j’attendais l’arpège d’une voix

et son tissu de soie d’or de bronze et de vert

mais le matin moqueur a porté jusqu’à moi

la rumeur de la ville et ses voiles amères

 

Pas même le chant doux d’un moineau en goguette

ni le pas harmonieux d’un passant égaré

seul le vent coulis chantant  à  ma fenêtre

et la  cuiller tintant dans ma tasse de café

 

Dans le lent fleuve noir aux ondes muettes

j’ai jeté mes espoirs, mon rire en miettes

et ceint ma taille fine d’un printemps de fleurs bleues

et couvert ma tête d’un chapeau  malicieux

 

Et c’est ainsi parée que je vaincrai le jour

et jouerai à attendre le soleil et ses tours

pendant que le silence et son air facétieux

danseront la cadence des amours malheureux…

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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