Quatuor

Ca naît au cœur du vertige. Vision lointaine et puis à ras de terre. Les robes violine, presque noires, veloutées, les tenues blanches poudrées de rose frais, veinées de jaune, les jupons ocrés. L’herbe neuve qui pique sec le dos, les mains. A ras du sol, je me tais, j’ai posé l’appareil photo. A plat ventre, je regarde sans bouger. Les bruits disparaissent. Le chapeau de la jeune peintre assise non loin de moi s’incline à intervalles réguliers, son pinceau bat le rythme dans l’air chaud. Aucun vent ; les dames gardent la pose dans leur fourreau de pétales neufs, l’une trône, plus haute, mieux épanouie, dame douairière surveillant ses troupes de jeunes filles. Mon regard se perd dans la dentelure d’un corsage de pétales lacé haut autour du calice. Je suis bien, aucune pensée ne me vient plus…

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A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Quatuor

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