Ma mine de crayon toute mâchée de sons
Glisse sur des lignes de front
J’écoute la voix pure d’un ange chuchotant
Des paroles troublées sur les ondes du vent
Je ne sais plus ouvrir ma boite de Pandore
Où circulent du vide et une fin d’aurore
Marcher d’un pas léger sur un chemin roublard
Qui tangue sur le fil du rasoir
J’ai envie de l’ivresse et du dépassement
Je ne sais plus danser sur les rives du printemps
J’ai tant besoin du cri, du bruit et du vacarme
De la rue qui pépie en jouant de son charme
J’ai pris sur mon dos lige un sac et un peu d’eau
Je marche pas à pas sur un trottoir tout chaud
-Et mes mains prisonnières de poches meurtrières
Ne savent que frémir en attendant la mer
Et si le vent me capte dans ses bras capricieux
J’y blottirais sous cape mes idées et mes jeux…