Du côté de Perrache, il y a les filles qu’on devine sans les voir
Et sous les ponts usés, de quelconques clochards
Des voyageurs pressés dans une gare laide
Où la lumière parfois fait semblant de passer
Des vieillards crochus qui s’agrippent à leurs rêves
Sur de vieux bancs rassis et quelques cannes-jonc
Du côté de Perrache, il y a les passants et ceux qui les regardent
Avec l’air de ne plus rien attendre et même les trains qui se faufilent
Sur les rails rouillés ont l’air de s’ennuyer un peu
Du côté de Perrache, il y a des jeunes qui traînent
Dans leurs pas très lents des idées fracassées
Sur leurs bras courent des veines que l’héroïne a signées
Du côté de Perrache je cherche mes rengaines
Et l’ombre de ma jupe en dentelle froissée
J’ai tant marché sous le soleil que mon regard est tout plissé
Des fantômes en fanfare m’accompagnent, blessés
Je reconnais des tiradiées de mes poèmes adolescents. Les feuilles volent au vent: ô sainte Diablesse que j’aimerais tordre, Laisse écore ta folie sans rut Damnée cause, cause, cause Cosy simagrées déblatèré-je un sort attrapé d’une main agile Avez-vous fui le temps, ou lors d’une tempête tenter dieu-le-janséniste Parents
J’aimeJ’aime
Bonjour séide de Donatien 🙂 , en fait, le temps et moi avons décidé mutuellement de nous ficher la paix …
J’aimeJ’aime
Cser 🙂
J’aimeJ’aime
Poéme d’une beauté exceptionelle ! Merci.
J’aimeJ’aime