Du côté de Perrache

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Du côté de Perrache, il y a les filles qu’on devine sans les voir

Et sous les ponts usés, de quelconques clochards

Des voyageurs pressés dans une gare laide

 Où la lumière parfois fait semblant de passer

Des vieillards crochus qui s’agrippent à leurs rêves

Sur de vieux bancs rassis  et quelques cannes-jonc

Du côté de Perrache, il y a les passants et ceux qui les regardent

Avec l’air de ne plus rien attendre et même les trains qui se faufilent

Sur les rails rouillés ont l’air de s’ennuyer un peu

Du côté de Perrache, il y a des jeunes qui traînent

Dans leurs pas très lents des idées fracassées

Sur leurs bras courent des veines que l’héroïne a signées

Du côté de Perrache je cherche mes rengaines

Et l’ombre de ma jupe en dentelle froissée

J’ai tant marché sous le soleil que mon regard est tout plissé

Des  fantômes en fanfare m’accompagnent, blessés

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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4 commentaires pour Du côté de Perrache

  1. De Sade M. dit :

    Je reconnais des tiradiées de mes poèmes adolescents. Les feuilles volent au vent: ô sainte Diablesse que j’aimerais tordre, Laisse écore ta folie sans rut Damnée cause, cause, cause Cosy simagrées déblatèré-je un sort attrapé d’une main agile Avez-vous fui le temps, ou lors d’une tempête tenter dieu-le-janséniste Parents

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  2. Poéme d’une beauté exceptionelle ! Merci.

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