Chant d’eau

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J’ai glissé  sur la berge un pas hésitant

Tandis que l’eau se confondant avec le jour

Venait ronger les quais et narguer les passants

Là, il n’y  avait pas d’orgueil, aucun protocole, nulle pose

Juste des promeneurs et des cyclistes féroces

Avides de manger le pavé et de repousser les chiens

Les chiens et les amoureux qui eux non plus ne respectent pas les limites

Hors limite, l’eau et moi, moi et l’eau, nous nous sommes regardées

Avec l’intensité de ceux qui n’ont plus rien à perdre et tellement à gagner

L’argent courant léger sur la crête des flots

La lumière tombant ses voiles et dansant nue

Le père et le fils, leurs deux mains liées sous un même front blanc

La quille rouge et noire d’un bateau goguenard

Battant pavillon de fantaisie

Il est des instants d’incomparable grâce

Où plus rien ne vous atteint  vraiment

Le corps, l’esprit, bercés par la poésie de l’orage à naître

Quand le ciel se drape lentement

Et que la pluie descend comme un rideau de dentelles

Frappées par le vent…

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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