J’ai tellement faim que me torture
L’odeur du pain tourmentante et douce
Sa peau grenue brune et dorée
Sa chair dense et parfumée
Dessus
Je poserai, gourmande, une tranche de pâté
Persillée de pistaches, de noisettes concassées
Une tranche de tomate juteuse à point nommé
Un petit oignon blanc acide et fruité
J’ai tellement faim que me captive
La pomme blonde, ronde et tournée
Qui repose en belle coquette
Près d’un gâteau croquant de miel
Après
Je finirai par un bonbon
Petit, sucré et polisson
Une sucette au caramel
Dont je me dirai des nouvelles
Et pourquoi pas
Je croquerai aussi la lune
Pour une fois…