Si un rêve m’a toujours habitée depuis ma petit enfance, c’est bien celui de l’écriture. Non pour l’aura qui pouvait se dégager de la stature d’un écrivain ni la notoriété, mais pour le côté démiurgique, l’envol de la pensée, le dessin de nouveaux mondes, jamais clos, ininterrompus.
Peindre avec des mots, l à où le pinceau me faisait défaut. Pour moi comme pour tant d’autres, la vie a tracé des circonvolutions dont l’écrit n’a jamais été absent, mais pas présent non plus comme je le souhaitais. Néanmoins, en compagne fidèle, l’écriture n’était jamais loin. Ecrire implique de surmonter l’image que l’on nourrit de soi et pire encore, celle dont on vous a travesti. Processus lent pour moi qui aie mis des années à oser montrer ce que j’écrivais, à m’affranchir de peurs stupides car après tout, risquer de déplaire ou d’indifférer est une leçon pas si dure. Et un jugement ne fait pas raison.
Les livres sont nés, chacun à mon image, tous avec leur histoire propre. Pendant tout ce temps, j’ai observé la mutation rapide du monde des livres autour de nous : sa marchandisation, sa médiatisation déviante, et le rôle d’amuseur ou de démonstrateur de ventes que les médias réclament à l’écrivain. Les postures à adopter, la mascarade des salons et des concours. La reproduction, du bas en haut de l’échelle, des mêmes attitudes, des rivalités stupides, des hiérarchisations infondées. Mais aussi, et c’est sans doute le seul critère positif, la démocratisation de l’écriture que chacun aujourd’hui s’approprie, osant défier la loi qui voudrait qu’un livre ne soit réservé qu’à une élite planant au-dessus d’un nid d’ignares prétentieux….
Alors, je me suis rendu compte que je n’avais pas réellement besoin de ça, et aucunement l’envie de participer à ces jeux de rôle, que seule était intacte l’envie d’écrire, que je sois publiée ou non. Tout ce temps pour une douce évidence…
Ecrire, sinon rien…
T’as raison! Écrire pour vivre et vivre pour écrire et en plus écrire comme toi le fais… oh lalà! Bravo.
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Un commentaire aussi estival que le temps dehors, merci Barbara !
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