Je vis dans une société morte
Où les cris ne s’entendent guère
Le silence est à mes frontières
Plus signifiant que des colères
Je nous sais fatigués, usés de peurs inédites
Tétanisés d’incompréhension
Incapables de pardon, privés de réflexion saine
Nous ne créons rien, mais nous répétons
Les gestes, les coutumes, les mêmes mots
Les mêmes images qui défilent
Fleurs, papillons, paysages, modèles
Itératif flux qui se nourrit de lui-même
Nous protégeons nos illusions
Je danse sur un volcan dormeur
Et je garde à portée de cœur
Les visages des gens aimés
Je fais semblant de croire que rien n’a permuté
Mais rien ne redonnera de certitudes
Au sortir de ce grand sommeil
Il faudra bien se parler…