Puisque tout le monde sait tout sur tout
Je m’amuserai à ignorer beaucoup
À m’interroger, à douter, à fariboler aussi
Combien de détenteurs de vérités formelles ?
Tout cela ? c’est beaucoup !
Autorisez-moi à ne pas en être !
Je l’avoue, je ne sais presque rien
Et ce rien fluctue, peine à garder sa masse.
Honteuse suis-je de cette ignorance
Dans ce siècle de fameux lettrés !
Mais puis-je implorer l’indulgence ?
Je lis à vitesse moyenne
Et mon cerveau que voulez-vous
N’est pas de première qualité
Mais, ce qui me plaît beaucoup
Est la somme des choses que j’ai à connaître
Pareille corne d’abondance ne peut que me contenter !
Vous souriez, je vous accorde
Que peut-être je fais pitié ?
Mais enviez-moi, je vous prie
La joie que j’ai à apprendre
Puisque la lumière jamais ne se tarit…adu