Je battrai tes pavés encore une foi
Entre les quais et les jardins clos
Je ne sais pourquoi la ville semble amère
A moi, elle construit des bateaux
Je m’égare de façade en avenue austère
De venelle ombrée en immeuble de verre
Je suis les traces des moineaux
Ma mémoire y bat comme une membrane souple
Où se recrée à chaque instant
Le souffle du matin jetant en quai de Seine
Son haleine de fête et son air étudiant
Je mettrai pour te plaire
Ma robe de dentelle
Et des souliers légers comme un baiser volant
Et j’attendrai la nuit et son noir cortège
Pour danser avec toi, sur le pont de Grenelle
Ou le pont des amants…