Marcher toute seule le front haut
Depuis des années, je marche
De nuit, de jour, sous le soleil et dans le vent
Dans les rues désertées de tout
Sur les berges où les cailloux roulent sous mes chaussures
Et cela chante
Quand doucement, dans ma tête vide
Des voix, celle de la rue, l’aile d’un oiseau
Le grondement sourd de l’eau
Et ces mots pléthoriques qui s’épousent anarchiquement
Et font leurs petits sans rien me demander
Cela chante et moi, je marche
Il n ‘y a pas de chemin
Juste moi et la ville, moi et la forêt
Moi le long des champs où la parole se perd
Moi et les passants, qui nous regardons en chiens des villes
La faïence, c’est trop fragile dehors
Moi et ma fièvre rouge qui me pousse en avant
Comme une pulsion chaude
Je marche et parfois je m’assieds
Comme là, sur des cailloux jaunes
Face à un arbre dru et rond
Entre branches cassées et spots déserts
Quelques secondes, juste le temps de voir tomber une feuille
Et cela chante…
Belle balade de vie!
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Merci Barbara mio !
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