Nous étions ce me semble comme deux frères jumeaux
La tête pleine de rêves qui n’avaient pas grandi
Car vois-tu ce qu’ignorent ceux qui n’ont pas uni
Et leurs têtes et leurs corps, c’est ce goût d’infini
Qui tout soudain fait croire que le monde s’entrouvre
J’aime donc à savoir mon esprit attrapé
Trompé d’innocence et de naïveté
Sans regret je regarde mes marottes cassées
Leurs ficelles restent liées en faveurs tissées
Qui sont à ma mémoire des ancres jetées
Nous étions ce me semble comme deux frères jumeaux
Et debout sur mon île qui flotte loin de tes eaux
Je regarde tranquille se lever le vent d’est
Qui souffle, rieur, son air de tempête
Et met dans mes cheveux ses mains de diable doux…