Tournent les aiguilles mais rien n‘a changé
Ni la couleur du ciel à mon toit accrochée
Ni le chant du matin à ma fenêtre ombrée
Tout est pareil ou presque
Mais je ne vais dormant que d’un œil et encore
Dans mon lit bousculé couchent mille idées
Mille folies cocasses, mille fantasques pensées
Je me lève tanguant d’une rive à un bord
La vie m’enlace et je la laisse suivre
De faille à faille ma ligne de dérive
Suspendues les secondes coulent à moitié
Au creux de mes mains, sur mes genoux, couchées…