Et de chair et de sang
et de vices, mêlée
De défauts et de tics
De manies et de piques
D’une langue salée
maniée jusqu’à la trique
et poète ?
Pourquoi pas ?
Si je ne le suis,
voudras-tu me parler
si ma langue vulgaire
peine à brosser
dans le sens de ton poil
une petite idée ?
Dans ma poche, il y a
entre deux cailloux roses
un fil d’or, un éclat
Dde douce métamorphose
Change-moi en compas
ami d’où que tu viennes
j’arpenterai, bohème
les nervures de tes pas
Un peu fruste, un peu blanche
de fatigue à trois sous
Un peu ivre de gel
Un peu saoule d’envie
Aime-moi, ami tendre
Je pendrai à ton cou
un sourire, trois guirlandes
et mes rêves en dessous