Il sourit
C’est à peine si je porte encore
Dans un coin de ma tête sa silhouette blonde
Et sa frêle conquête timide et vagabonde
Des terres inconnues qui l’effrayaient un peu
Il sourit
Ses boucles me ramènent aux faunes et aux archanges
Ses épaules solides font barrage à mes peurs
Il est si grand que je me fais petite et
quand il rit, c’est le chant de la mer qui m‘étreint
Il sourit
Son esprit me chahute, cassant toute raideur
Pour lui j’ai le cœur doux et le geste rieur
Et dans son dos parfois, quand il repart au loin
Je pleure, mais juste un peu, pour qu’il ne sache rien…