J’ai du travail. Devant moi, en petits tas désordonnés s’empilent quelques tonnes de choses que j’ai décidé de ne pas faire :
Non, je ne lirai rien de ce que je n’ai pas envie de lire, même si 99 % de personnes crient au génie
Non, je ne ferai pas semblant de trouver drôle ce qui ne me le semble pas
Non, je n’admirerai pas telle œuvre adoubée qui ne me convainc pas, préférant assumer ma ringardise s’il le faut
Non, je n’accepterai pas de travailler avec des gens sans éthique ni probité même si j’aimerais travailler davantage
Non, je n’accepterai pas de feindre de croire ce qui est faux pour respecter les convenances
Etc.
Comme cela, il y aura beaucoup de place pour les oui qui viendront ensuite.
Je ne sais pas pour vous, mais chez moi, ce ménage récurrent est salvateur : c’est fou comme on, comme je me laisse empoussiérer, dites donc !
Le printemps n’a rien à y voir, j’ai le ménage aussi aléatoire que le reste. Disons que lorsque la poussière me fait éternuer, il faut bien que je m’en occupe.
Quelle tâche, hein !