Il y avait au matin nu
le réveil haletant du soleil
courant en ondes
sur ma peau crue
Montant en cohorte sournoise
quelque escadron d’insectes drus
hissait son pavillon vibrant
au-dessus du jardin offert
Tout dormait à part l’herbe mouillée
la fraîcheur tremblée de la brise
et le chat lové à mes pieds
Parfois, lorsque le lent bateau de mes rêves
me jette à quai sur mon parquet
me revient cette heure perdue
entre la nuit et la lumière
et mes pieds froids sur le sol clair
Parfois, touchant à peine mon épaule
une main juste oubliée
vient déposer son obole
sa caresse à peine osée
Il y avait au matin nu
l’empreinte de ton sommeil
et mon attente disparue