J’aurais dû naître chat
Puisque j’aime tant errer
Toute sieste restante
Seule le long des quais
À regarder dormir
L’eau qui se drape, belle
Dans ses longs draps de perle
Bien qu’elle s’en cache tant
Lovée sur quelque pierre
Le cœur au mitan
Et les voiles baissées
Parfois jusqu’au couchant
J’aime me perdre encore
Dans les voix inaudibles
Des marcheurs nonchalants
Alors moi je dérive
Et puis dans les rues hautes
Où le soleil s’égare
Je voyage à rebours
Sur d’autres trajectoires
La ville est un berceau
Où je pose mon âme
La ville est un feu fou
Dont je cueille la flamme