Petit à petit je me tais
Je roule ma langue comme le tapis mis à l’abri de la poussière
J’entasse le bric à brac dans la commode mal fermée
L’air dehors m’appelle, qui n’a pas d’âge, ni de mode ni d’impérieux désir
Je suis en vacances de ce siècle en attendant qu’il me plaise davantage
Les pages blanches me siéent, dont la longue plaine déroule
ses crémeux plis
Ma voix même est superfétatoire
Je la claquemure derrière quatre petits mots
Mes enjambées nocturnes dans le chant de la nuit en disent tellement plus
Les chats et moi restons donc amis
noirs compagnons d’ironiques errances et les souris devisent en
nous regardant passer …