Hors champ

Petit à petit je me tais

Je roule ma langue comme le tapis mis à l’abri de la poussière

J’entasse le bric à brac dans la commode mal fermée

L’air dehors m’appelle, qui n’a pas d’âge, ni de mode ni d’impérieux désir

Je suis en vacances de ce siècle en attendant qu’il me plaise davantage

Les pages blanches me siéent, dont la longue plaine déroule

ses crémeux plis

Ma voix même est superfétatoire

Je la claquemure derrière quatre petits mots

Mes enjambées nocturnes dans le chant de la nuit en disent tellement plus

Les chats et moi restons donc amis

noirs compagnons d’ironiques errances et les souris devisent en

nous regardant passer …

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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