Il suffira

 

Il suffira d’un temps au goût de perle rare

Pour que je me mutine et parte à l’abordage

Des blancs matins fumants de fervente démence

Quand le soleil appelle à courir pieds nus

Le long de doux rivages et de côtes éperdues

Il suffira d’un mot jeté par–dessus bord

Pour que je mette à l’eau mes tranquilles remords

Le jour d’après ce jour doit me dire d’autres choses

Que l’éternel retour d’un acquis qui me pèse

Il suffira d’un cri au détour d’un trottoir

D’un parfum inconnu accrochant ses arpèges

Sur mes épaules nues pour que je désapprenne

L’alphabet convenu de l’ennui qui m’empèse

Courant le long des rues le foehn à sortilèges

Souffle à pleins poumons ses étés fulminants

Et je suis son courant dans le cœur de ma ville

Où même les enfants  traquent  ses pas vibrants…

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Il suffira

  1. Enfin de vibrants alexandrins, qui stimulent l’imagination et secouent la poussière qui fait grincer nos motions.

    Aimé par 1 personne

  2. Phédrienne dit :

    Ravie de partager ce dépoussiérage, Richard 🙂

    J’aime

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