Certaines choses ne changent pas autant que l’on croie. A l’ombre des arbres frais, voix rauques et testostérone aux abois, quelques adolescents rieurs bousculent des filles ricanantes. Un paquet de septuagénaires querelleurs tâtent de la pétanque, une main derrière le dos ; une femme dont la chair généreuse épouse intimement chaque centimètre du banc où elle répand sa fatigue, bâille. Des petits pleurnichent, une gamine tire ma jupe pendant que je photographie : « Qu’est-ce que tu fais hein, qu’est-ce tu fais ? »
Et se lie la grâce des fleurs en même temps que l’été se prend au jeu…