Me vient le désir des vivants
Non, je ne goûte pas les nécropoles
Les oraisons ni les regrets
Quand je te lis, poète, tu es vivant
Et tu m’émeus et tu me berces
Me vient le désir des vivants
Qu’ai-je besoin de savoir mieux
que l’instant, l‘éphémère, le puissant
le beau jardin de tes aveux
et sa floraison de printemps
Me vient le désir des vivants
Aime-moi donc à la seconde
sans attendre une heure plus féconde
ni la moisson de ces instants
soyons juste présents au monde …