Mon corps par ta chair heurté
épouse d’étrange manière
le souvenir de nuits d’été
Ocre, chaleur, tissus froissés
Nos plaintes sont les passagères
d’un landau de peaux satinées
Voudrais-tu que je crie pourtant
à la face du soleil blessant
la réalité de tes formes ?
Non, je les garde, murmurant
la soie de tes lèvres grenades
mûres et fraîches et apaisant
dans l’ombre douce qui s’attarde
la fièvre de tous mes tourments…