Aux rêveurs impénitents

Je t’admire, rêveur, inutile comme moi,

comme moi hors du temps, déshabillé des jours.

Soyons nus comme la peau des fleurs, le veux-tu ?

J’ai déroulé mon labeur tout le jour

Redressons ! corrigeons ! gommons !

Mais vois-tu, encerclant mes chevilles

de ses longs doigts de fée

voici que la cohorte des songes me capture

et me pose à tes pieds.

Tu es doux, frais, transparent et mobile

et ta ductilité me plaît,

cher rêveur, vraiment, je te suivrai

et nous voguerons légers comme des ailes

Je t’aime bien, rêveur, folâtre, lent, gracile ,

ma propre pesanteur se dilue sous tes doigts

je me couche, épousant chaque morceau de terre

chaque brin, chaque grain, chaque rien.

J’aime ton narquois sourire de chat de Chester

et même s’il est jaloux, moi, je t’offre le mien…

A propos Phédrienne

Je suis ce que j'écris, ce que je vis, et réciproquement, cela suffit sans doute à me connaître un peu :)
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2 commentaires pour Aux rêveurs impénitents

  1. c’est bon d’être rêveur … de tourner le jaune en un brillant soleil et le rouge en une douce rose ! Merci bien, Phédrienne !

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